IXO Micropatrologues
Nombre de messages : 413 Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Goethe et la révolution -butterfly Lun 21 Fév - 19:58 | |
| Le 3 mai 1789, un carrosse se stoppa devant un hôtel chic de Paris. Johann Wolfgang von Goethe en sorti promptement. Il écrivit la dernière syllabe de son poème et rangea sa plume dans son sac de cuir. Il déposa ses bagages à la réception et parti revoir cette ville qu’il avait laissée, plusieurs années auparavant. Il sentit un changement dans l’attitude des gens. Ils semblaient plus joyeux qu’à l’ordinaire. Il n’avait pourtant pas entendu parler d’évènements extraordinaires en France dernièrement. Il vit alors une brochure, posée sur une table de café. Trois phrases retinrent son attention : « Qu’est-ce que le Tiers-Etat ? Tout. Qu’a-t-il été jusqu’à présent ? Rien. Que demande-t-il ? Devenir quelque chose. » Goethe trouva cela philosophique, mais il ne comprenait toujours pas. Il apostropha un passant qui n’avait pas l’air très riche : « - Que se passe-t-il ? D’où vient cette agitation ? - Monsieur, vous devez bien être le seul à ne pas savoir que dans deux jours se dérouleront les Etats Généraux. - Et alors … ? - Nous aurons des réformes, tout va changer ! » Goethe venait de s’adresser à Michel Gérard, seul député paysan des Etats Généraux. Le poète était diplomate, il savait qu’allait avoir lieu cette réunion. Seulement, le Grand-Ducal qui l’avait envoyé lui avait dit que le roi comptait régler la crise financière et non une crise sociale. Johann commençait à se douter de quelque chose. Il commençait à avoir peur d’un mécontentement qui se produirait aux Etats Généraux et sûrement de la part du peuple. Il commençait à avoir peur d’une révolution. Il se mit alors à observer la population. Les Lumières avaient répandues leurs idées partout. Goethe ne savait quoi penser. Rester dans une société avec des privilégiés, dont il faisait partie, ou bien accepter une société égale, sans injustice. De toute façon, il était allemand, il était donc moins impliqué dans cette affaire que les français. Le Grand-Ducal lui avait juste demandé d’assister à cette réunion et de lui faire un rapport. Mais si les gens du peuple arrivaient à imposer leurs opinons, elles risquaient de gagner toute l’Europe et de renverser les monarchies. Une guerre se produirait entre les révolutionnaires et les royalistes. | |
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