Rêve antérieur
Tout enfant j’habitais la maison de nature,
Entourée de son écrin de fleurs enivrantes.
Le soleil m’abreuvait de son eau apaisante,
Le vent de torrent m’emportant sous sa voilure ;
Vers le cœur du jardin familier, étranger
Et accueillant. C’était ma chambre où, le soir,
Parfois, lorsque les fées argentées voulaient voir
La pensée du poète, qui venait m’habiter,
Je rêvais d’un monde toujours hospitalier.
Je me laissais bercer par le mélodieux chant
De ce petit ruisseau, cristallin, ruisselant.
Alors, une vision inconnue dévoilait
À mes yeux médusés la triste fin d’un rêve
Idyllique, mais à jamais embrumé. Rêve !