Il y avait du sang rouge sur mes lèvres fendues,
Et des bouts de cristal dans mon corps éperdu ;
Et des bouts de tristesse de mon espoir perdu :
La mort était venue et m'avait bien mordue.
Tu m'avais dit, voilé : " Mets ta main dans la mienne "
Malgré cela mes larmes ne cachaient ma peine,
Tout comme mon corps brûlé, mort, dévoilait ma haine.
" Je t'emmènerai loin, tu seras mon Hélène."
Des mots si mélodieux dans cet enfer froid,
Et brûlé par les flammes de mon dernier émoi.
Et si tu m'oubliais, toi ; que serai-je moi ?
Une âme perdue dans le rouge de l'au-delà.
Ah ! Cette couleur ennivrante ! Ce doux parfum !
Qui m'emmène si proche d'elle et pourtant de toi si loin
Sans doute pour les uns je ne serai rien :
J'aurais comme tant d'autres perdu la vie si bien.
Lorsqu'à présent ici plus rien ne bouge,
Plus personne ne pourra oublier ce sang rouge.
Cette fois-ci, il est en alexandrin...