Le temps des rêves
POUR UNE REOUVERTURE D'OMEGA TRALALA !!!
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Le rendez-vous des Micropatrologues.
 
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 Poètes

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Wensaïlie
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MessageSujet: Poètes   Poètes Icon_minitimeDim 16 Sep - 20:28

Sujet pour manifester contre Oméga fermé !! En attendant je spoil grave : version brute, pas corrigée....
PROPRIETE LIANE SILWEN !!

Chapitre 1 :
« En un mot rêver c’est voler sa vie. »
Le disciple.

Le Soleil se levait doucement. Et ils le regardaient, monter dans le ciel, embrasant l’horizon. Leurs mains se serrèrent. Ils ne leur restaient plus beaucoup de temps. Les minutes filaient. Ils auraient accepté l’inéluctable mais leurs cœurs accéléraient avec le temps qui passait, battant à l’unisson la mesure de leur dernière journée, compte à rebours vers la fin.
Sophie posa sa tête sur l’épaule d’Alahm et sentit le bras réconfortant de celui-ci entourer ses épaules. Elle sentait sa chaleur. Elle entendait sa respiration came et posée. Son cœur se serra. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était de sa faute. S’ils avaient voulu ils auraient pu survivre. Mais loin de Codée, sur Terre, à quoi bon ? Elle se sentait coupable.
Alahm resserra son étreinte comme s’il comprenait ce vers quoi étaient dirigées les pensées de son amie. La jeune fille sourit. Elle inspira calmement l’air frais du matin et laissa son esprit s’apaiser.
Ce n’était plus le moment de penser à de telles choses ? tout ce qui importait maintenant c’était Alahm, serré contre elle. C’étaient les derniers instants qu’ils passaient ensembles. Que ce passerait-il ensuite ? Aucun des deux ne le savait. Se souviendraient-ils de ces minutes d’attente ? Peut-être. Peut-être pas. Quitte à ne pas savoir, autant ne pas les gaspiller.
Sophie sentit un rayon de Soleil se poser sur sa main. Puis un autre. Les quelques nuages dans le ciel se déchirèrent pour laisser la place à un bleu cru et dur. Elle ferma les yeux, serra les poings en attendant que la chaleur agréable et réconfortante se transforme en brûlure insupportable. Mais alors qu’elle commençait à sentir sa peau s’échauffer, et que les doigts d’Alahm se crispaient sur son épaule, elle entendit un bruit. Alahm aussi, ses oreilles d’Elfes s’étaient légèrement tournées vers l’arrière pour mieux capter la nature de ce bruit. Des bruits de moteurs. Puissants. Des véhicules lourds arrivaient vers eux. Ils entendirent ensuite des cris. Le bruit des bottes de soldats qui martèlent la terre.
Ils se regardèrent un instant. Que faire ? Sophie serrait les dents. Comment les avaient-ils retrouvés ? Pourquoi les avoir retrouvés ? Ils n’avaient plus rien à faire ici et ne serviraient à rien prisonniers. Quelques Poètes qui se trouvaient sur Terre les connaissaient et ils s’étaient liés d’amitié avec eux. Mais cela n’avait aucune importance. Personne n’accepterait de marchander avec Jevuso pour les sauver.
Alahm se leva. Sophie l’imita, le cœur battant. Battant pour une raison qu’elle n’aurait jamais crue ressentir à nouveau. La peur. La peur de l’imprévu.

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MessageSujet: Re: Poètes   Poètes Icon_minitimeDim 16 Sep - 20:29


Chapitre 2 :
« Espérer c’est attendre la Poésie. »
Le Disciple.

2 décembre 05*
La chambre était blanche. Blanche et froide. Elle n’ouvrit pas tout de suite les yeux. Elle laissa d’abord ses autres sens revenir à eux. Dans son corps, elle percevait les battements de son cœur. Douloureux. Elle aurait préféré mourir. Elle aurait dû mourir. A moitié inconsciente, l’esprit embrumée à cause des drogues, elle fronça les sourcils. Comment pouvait-elle penser ça ? Comment pouvait-elle en être aussi certaine ? Elle n’en savait rien. Mais c’était un fait établi : elle aurait dû mourir. Elle le sentait dans chaque fibre de son corps qui reprenait vie. Elle aurait dû mourir. Elle aurait dû.
Un « biiip » grinçant la fit sortir de ses songes. Un picotement terrible lui traversa le bras gauche. Elle serra les dents sous la douleur. Puis elle entendit d’autres bruits. Des pas pressés. Des ordres ou des cris. Un « bip » régulier rythmé ce capharnaüm de sons. Accompagné du battement de son cœur. La clenche de la porte cliqueta. Quelqu’un saisit la poignée et la baissa. Le bruit du couloir envahit la chambre. Braillements de nourrissons, pleurs d’enfants, infirmières discutant entre elles, internes perdus dans les couloirs. Plusieurs personnes entrèrent. Elle essaya de les compter, mais elle se perdit dans les bruits des pas. Il y en avait un qui se différenciait des autres. C’est comme si elle le reconnaissait.
— C’est elle ?
— Oui.
— Certain ?
— Tout à fait.
Grognement. Quelqu’un ferma la porte. Le silence retomba dans la pièce.
— Que faisons-nous alors ?
— Comme prévu. Madame ?
— Ne vous inquiétez pas, je veillerais sur elle.
— Ne vous attachez pas à elle, prévint une voix grave.
Elle frissonna. Elle connaissait cette voix.
— Au moindre évènement suspect, prévenez-nous. C’est une question de vis ou de mort, ajouta un autre timbre masculin.
— Oui.
La voix était tremblante. Indécise ou cachait-elle quelque chose ?
Quelqu’un ouvrit la porte, des pas s’éloignèrent dans les bruits de l’extérieur. Puis à nouveau le calme. Léger, frivole. Comme s’il attendait qu’on le brise. Elle sentit une main sur la sienne. Celle où elle ressentait un picotement depuis qu’elle s’est réveillée. Sans doute une perfusion. Elle sentit les doigts frôler sa peau.
— Marie ? Tu m’entends ?
Marie ?
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MessageSujet: Re: Poètes   Poètes Icon_minitimeDim 16 Sep - 20:29

20 décembre 05*
— Tu es prête Marie ? demanda Françoise.
Elle passa sa tête par l’ouverture de la porte.
Marie…
— Non, je n’arrive pas à me lever…
Françoise soupira.
— J’arrive. Il va falloir tu te débrouilles pour y arriver seule quand même !
— Je suis désolée… s’excusa la jeune fille.
Ses pommettes rosirent de confusion. Françoise posa son sac à main au bout du lit et s’approcha de sa fille adoptive pour lui tendre une main secourable.
- Allez, appuis-toi.
La jeune fille se mordit les joues et s’obligea à déplier ses jambes. Elle toucha le sol de ses pieds. Elle sentait déjà ses jambes trembler sous l’effort qu’elles allaient fournir.
— Dépêches-toi ! s’impatienta Françoise, Jacques nous attends, et il doit retourner au bureau.
La jeune fille bafouilla des excuses et finit de se mettre debout. Une douleur diffuse remonta jusque dans ses hanches mais elle se retint de le dire. Françoise n’aimerait pas.
— Où sont tes chaussures… Ah !
Françoise se pencha sous le lit pour attraper la paire de bottes qu’elle avait acheté la veille.
— En tout cas, j’ai eu l’œil, pour tes vêtements ! N’est-ce pas ?
Françoise détestait aussi qu’on ne réponde pas à ses questions, même si la plupart du temps elle parlait seule. La convalescente hocha donc timidement la tête.
— Bon, on peut y aller ?
— Oui.
— En route alors ! Marie ? Tu viens !
La jeune fille attrapa la main que sa mère adoptive lui tendait et elles partirent à travers les couloirs.
Marie…
La jeune fille prit garde à ne pas regarder autour d’elle. Elle entendait les bruits de l’hôpital depuis des semaines, elle les connaissait par cœur. Mais elle ne voulait pas voir ce qui les faisait. Elle préférait les ignorer.
— Tu sais, beaucoup de choses ont changé depuis… discutait Françoise.
— Depuis quoi ?
— Depuis ton accident ! Tu ne te souviens toujours de rien ?
Non. Elle ne se rappelait de rien. Ni de l’accident dont tout le monde lui parlait. Ni de ses parents qui y avaient perdu la vie. Rien.
— Les médecins ont dit que ça te reviendrait sûrement… par bribes… mais bon. Tu n’as à t’inquiéter de rien. Nous sommes ta famille maintenant. Jacques et moi.
La jeune fille observa Françoise. Quarante ans, les cheveux courts, blanchissant, la femme qui se tenait devant elle avait des traits agréables, que quelques petites rides agrémentaient pour lui donner un air chaleureux. Toujours bien habillée, Françoise semblait un peu timide et très effacée. Ce qui ne l’empêchait pas d’être bavarde lorsqu’elle se retrouvait avec des personnes qu’elle connaissait.
Depuis son réveil, depuis qu’on lui avait expliqué comment elle s’était retrouvée à l’hôpital, la jeune malade n’avait qu’une question qui lui brûlait les lèvres. Pourquoi Françoise l’avait-elle adoptée ? Est-ce qu’elles se connaissaient d’avant ? Pour la énième fois depuis qu’elle avait ouvert les yeux, la jeune fille ouvrit la bouche. C’était peut-être le bon moment. Il fallait qu’elle pose cette question maintenant. Avant qu’elle ne quitte l’hôpital. Après, il serait peut-être trop tard…
— Eh bien ? qu’est-ce que tu as ? s’enquit Françoise en la voyant ainsi.
— Euh, rien, murmura la jeune fille.
Françoise fit la moue. Une lueur d’inquiétude passa dans ses yeux, mais sa fille adoptive ne le vit pas. Cette dernière se morigéna. Elle avait encore raté l’occasion de poser sa question. Etrangement, elle ressentait le besoin pressent de connaître la réponse. C’était plus fort qu’elle. Mais à chaque tentative, une force mystérieuse lui serrait le cœur, l’empêchait d’aller plus loin, et elle restait là, indécise et ridicule.
Elles finirent par arriver dans le hall d’accueil. Il y avait peu de monde. Un silence artificiel y stagnait, attendant les cris, les blessés apportés en urgence, les sirènes des ambulances. A un comptoir, un homme d’âge mûr parlait avec une secrétaire, de nombreux papiers en main.
— Reste là, dit Françoise.
Elle indiqua à sa fille adoptive une rangée de sièges préfabriqués collés au mur. La jeune fille s’en approcha. Elle allait s’asseoir lorsqu’une affiche attira son attention. Un pincement au cœur. Puis un frisson. La jeune fille commençait à connaître ce sentiment. Comme un avertissement. Le même que lorsqu’elle tentait de poser sa question à Françoise. Cette dernière attendait patiemment qu’une secrétaire arrive pour lui faire remplir les derniers papiers nécessaires. Après avoir vérifié que sa mère adoptive ne la regardait pas, elle s’approcha du mur, qui était couvert d’affiches. Certaines exposaient des gestes simples pour rester en forme, d’autres renseignaient sur des numéros d’urgences ou des maladies dangereuses. C’était une de ces dernières qui avait attiré l’attention de la jeune fille. Un peu plus grande que les autres, avec une police formelle et des couleurs sombres, l’affiche attirait l’œil.
« Litteris demens» c’était le titre, écris en gros, en blanc, en capital. Impossible de le manquer. Il n’y avait pas de photo en dessous, aucune illustration. Juste une série de commentaire qui décrivait la maladie. La jeune fille parcouru le texte rapidement. Sujets extrêmement sensibles et contagieux. Aucune caractéristique physique particulière. Ils se fondaient dans la masse dans l’espoir de contaminer le plus de monde. Rebelles. La jeune fille fronça les sourcils, quel était le rapport ? Une personne ayant été en contact avec eux était facilement identifiable par son comportement. Elle ne parvenait pas à se maîtriser, contrairement à ces « litteris demens » qui était passé maîtres dans l’art de dissimuler leurs sentiments. La victime était prise de pulsions étranges, et se mettait à utiliser des mots incompréhensibles. Autres signes : la personne se mettait à parler d’évènements futurs impossibles, à faire des suppositions improbables sur son avenir, et ne cessait de paraître ailleurs, déconnectée de la réalité.
— Marie !!
Marie…
La jeune fille se retourna, surprise. Elle afficha un air neutre à son visage, pourtant elle se sentait coupable. Elle n’aurait pas dû s’approcher autant de cette affiche. Le pincement au cœur l’avait prévenu.
— Qu’est-ce que tu faisais ? s’inquiéta Françoise. Allons-y, Jacques nous attends !
La jeune fille suivit sa mère à travers le hall. Dehors il faisait un froid monstre. Des rafales de vent balayaient sauvagement le parvis de l’hôpital. Une voiture les attendait à quelques mètres de là. Elles s’y précipitèrent.
— Bienvenue à bord ! s’exclama Jacques en se retournant. Comment ça va Marie ?
Marie.
La jeune fille sourit gentiment et étouffa le malaise qu’elle sentait poindre en elle.
Marie.
Elle ne se souvenait de rien.
Juste qu’elle aurait dû mourir.
Et qu’elle ne s’appelait pas Marie.
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