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Le rendez-vous des Micropatrologues.
 
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 Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies

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Wensaïlie
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MessageSujet: Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies   Alchimiste de la Lune IV _  l'Alchimiste tisseur de Vies Icon_minitimeSam 30 Aoû - 14:38



Annonce : Au début Charlie n’était qu’un personnage secondaire, mais Adra étant tombée sous le charme je vous annonces qu’il persistera à nous faire rire de sa présence, et que je creuserais un peu plus le personnage.



Alchimiste de la Lune IV : L’Alchimiste Tisseur de Vies.



- Hé boss je suis venue vous chercher, dit Havoc appuyé contre le cadre de la porte, une cigarette à la bouche. Vous faites quoi ? demanda-t-il, sourcils froncés, en voyant un petit truc rouge écrasé par une montagne de poils beige.

Une petite fille, mignonne, qu’Havoc identifia comme étant la fille de Tucker, était juchée sur le chien.

- Euh… on faisait juste une petite pause dans nos recherches, se justifia Ed.

- Je suis passée trois fois devant ce jardin aujourd’hui, dit une voix féminine derrière Havoc.

Ed tourna la tête vers le sous-lieutenant, inquiet, se demandant ce qu’il se cachait derrière.

- Les trois fois je vous ai vu en train de jouer dehors avec le chien…

Une tignasse brune apparut, suivie d’un visage hilare.

- Le chien gagnait toujours… se crut obligée de préciser Sophie à l’adresse de Tucker qui venait d’apparaître sur le seuil de la porte, un grand sourire aux lèvres – il ne l’avait pas encore remarquée.

- On faisait une grosse pause, marmonna Edward.

L’Alchimiste Tisseur de Vies sourit nerveusement, c’était comme si l’arrivée de la jeune femme avait jeté un froid sur son enthousiasme. Mais seule Sophie s’aperçu du changement d’esprit de Tucker.

- Vous avez trouvez ce que vous vouliez ? demanda Tucker à l’adresse d’Edward, toujours écrasait par Alexander.

Ce dernier aboya bruyamment pour répondre à la place d’Edward.

- Tu peux revenir demain si tu veux, proposa Tucker en levant une main pour rassurer Edward qui semblait désespéré.

- Oh ! vous allez revenir demain ? c’est vrai ? s’enquit Nina, un énorme sourire aux lèvres.



Sophie regarda le petit groupe s’éloigner puis se tourna vers Tucker.

- Vous savez que l’examen est pour bientôt ? dit-elle en regardant le scientifique dans les yeux.

- Bien sûr, répondit Tucker d’une sombre voix, comme pourrais-je oublier ?...

- Le Colonel m’a chargée de venir vous faire remplir les formulaires d’examens. Vous savez que lui et la paperasse… Sophie laissa s’échapper un soupir théâtral mais naturel de sa bouche.

- Oui, entrez donc, dit Tucker en s’effaçant du pas de la porte, Nina ne fait pas de bêtise d’accord ?

La jeunette acquiesça de loin, perchée sur le dos d’Alexander.



L’intérieur de la grande bâtisse était plutôt sombre et poussiéreux. Sophie ne put réprimer une petite toux.

- Désolé pour le bazar, s’excusa l’Alchimiste Tisseur de Vies, mais la maison est grande et je suis très occupé, alors je ne m’occupe pas de la moitié des pièces de cette maison.

Sophie pensa intérieurement que Tucker avait l’air de répéter ça à chaque fois qu’il avait des invités. On aurait vraiment dit une machine.

- Votre femme vous a quittée, il y a… elle fit semblant de chercher, deux ans, c’est ça ?

- Oui.

- Et comment Nina vit-elle cette séparation ? Elle n’est pas trop triste ?

- Elle ne se rappelle plus de sa mère, vous savez, à son âge, les souvenirs s’effacent vite…

- Excusez mon indiscrétion, dit Sophie en regardant un peu les lieux tout autour d’elle, mais lorsqu’il s’agit d’enfants en bas âge lors d’une séparation c’est plutôt la mère qui en a la garde – sauf si elle est inapte à jouer son rôle. Alors comment ce fait-il que Nina soit sous votre responsabilité ?

Tucker ne répondit pas tout de suite, une goutte de sueur coula sur sa tempe.

- Elle ne voulait plus avoir aucun lien avec moi – ne me demandez pas pourquoi. Même voir sa fille l’insupportait.

- Je vois, murmura Sophie. Vous devez avoir beaucoup de travail en ce moment, ça doit être difficile pour elle d’être toute seule toute la journée – je parle de Nina bien sûr, reprit Sophie.

- C’est vrai, admit-il en regardant Sophie d’une œillade peu amicale. Mais je n’ai pas vraiment le choix… et puis maintenant Alphonse et Edward l’occupent. Et je peux mieux me concentrer sur mes recherches. Voici mon bureau, ajouta Tucker en ouvrant une grande porte de bois.

Sophie le remercia en entrant. Immédiatement elle mémorisa les lieux et chaque objet qui se trouvait dans la pièce, ainsi que sa position. Tucker lui tira le siège des invités avant de s’asseoir lui-même derrière son bureau. D’une voix calme et posée Sophie continua à alimenter la conversation pendant qu’elle faisait remplir à l’Alchimiste divers formulaires administratifs.

- Sur quoi travaillez-vous en ce moment ? demanda-t-elle en faisant mine d’être vraiment intéressée.

- Oh ! euh… je cherche un moyen de créer une vrai… une chimère qui parle, se rattrapa-t-il. Une chimère qui parle et qui répond.

- Une vrai ? répéta Sophie en haussant un sourcil et faisant glisser sous le stylo de Tucker un autre papier.

- Hé… Le scientifique s’essuya le front d’un revers de main. Oui, je veux dire que la première ne m’a pas satisfaite, j’attendais mieux que ça.

Sophie se composa un parfait sourire compréhensif, mais intérieurement elle se félicitait. Comme à son habitude elle avait réussit à acculer sa proie au pied du mur. Les yeux de Tucker allaient de droite à gauche comme pour chercher une issue à ce cauchemar, mais il n’y en avait aucune. Elle regarda Tucker signer la page blanche, il tremblait. Avant qu’il ne remarque son geste – signer sur une page blanche était inutile, voir dangereux – Sophie retira la feuille et rassembla les papiers qu’elle avait étalés sur le bureau.

- Merci d’être venue, dit Tucker en se levant et tendant la main droite à Sophie, ça m’évite d’avoir à trimballer Nina jusqu’à la caserne.

- Ne me remerciez pas, dit Sophie, très sérieuse, en lui serrant la main.



Tucker la raccompagna dehors. Il faisait nuit et le fond de l’air était frais. Sophie resserra contre elle son manteau bleu foncé de général de brigade. Elle jeta un dernier coup d’œil à la grande maison qui s’élevait telle une montagne dans la nuit noire. Que manigançait Tucker pour que Roy lui assigne une telle mission ?


Lorsqu’elle arriva devant chez elle – ou plutôt devant chez son frère – elle se demandait toujours ce qui l’avait poussé à lui confier une telle tâche. Tucker avait été stressé



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MessageSujet: Re: Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies   Alchimiste de la Lune IV _  l'Alchimiste tisseur de Vies Icon_minitimeSam 30 Aoû - 14:39



durant toute la conversation, et Sophie trouvait ça bien normal : après tout s’il échouait de nouveau à l’examen il verrait sa source de revenu disparaître et il n’aurait plus de quoi vivre avec sa fille. Sophie trouvait d’ailleurs que l’histoire de la femme plantant son mari et sa fille ainsi était étrange, c’était la seule chose qui clochait pour elle. L’Alchimiste était le mélange de deux comportements : celui d’un gamin angoissé avant un examen, et celui d’un père de famille complètement largué sans sa femme.

Sophie introduisit la clef dans la serrure de la porte et la fit tourner deux fois vers la gauche. La porte s’ouvrit. Sophie alluma la lumière et referma immédiatement la porte. Elle n’avait pas peur, mais son entraînement militaire l’avez rendu méfiante. Elle tourna la clef deux fois à nouveau et la porte fut verrouillée. Elle accrocha son manteau au parterre qui surplombait la porte, puis se dirigea dans le coin cuisine pour se servir un verre de jus de fruit. Elle s’assit sur le canapé et lu distraitement les gros titres du journal que la femme de ménage laissait lorsqu’elle passait – soit deux fois par semaine. Sophie soupira d’aise en étirant ses jambes. Elle établit la liste des choses qu’elle avait à faire en finissant son verre : un son rapport. Deux réfléchir aux problèmes que causaient les Ishbals qui s’étaient réfugiés aux alentours d’Est city.

Elle n’avait rien contre les Ishbals, heureusement pour eux car c’était elle qui était chargée de retrouver tous les réfugiés et de faire en sorte qu’ils ne soient pas un problème : pas de contact avec la population dite « blanche », cela pourrait alarmer les esprits – « La faute à qui ? » avait-elle bougonnait pendant que Roy avait lu ses instructions – pas plus de cinq plaintes de ventes à l’étalage par semaine, ils n’avait pas à gêner la population – « On se demande vraiment pourquoi ils volent à manger après tout… » avait commenté ironiquement Sophie pendant que son frère (exaspéré) continué à lire. Bref. Au moindre geste, il fallait les virer. Encore plus bref : « Vire-les ! ». Son prédécesseur avait une méthode pour régler le problème, une méthode express même si on ne comptait pas les heures que les soldats passaient à nettoyer le sang répandu dans les rues avec des nettoyeurs à haute pression. Le quartier général n’avait jamais réagit face à cette violente répression, voir certains généraux avaient approuvés. Sophie elle trouvait cela ignoble, et c’était promis de trouver un moyen de faire tomber ce fou qui l’avait précédé. Le problème était qu’elle n’avait rien contre lui.

Elle préférait s’occuper de ce problème plutôt épineux grâce à une solution plus morale, plus compliquée et plus dangereuse. Lorsqu’elle trouvait un camp de réfugiés son intervention consistait en trois étapes : un – la prévention : une voiture militaire traversait le camp et ses hauts parleurs hurlaient aux réfugiés de quitter le camp s’ils ne voulaient pas être arrêtés. Les Ishbals ayant l’habitude d’être persécutés dans leur tête le message sonnait plus ainsi « Partait si vous tenez à la vie… ». La deuxième étape était la plus délicate, c’était celle pour laquelle elle risquait le plus de se faire réprimandée – mais en fait elle ne craignait pas grand-chose puisque le Généralissime voulait absolument la garder sous son contrôle, et donc ne voulait pas la virer de l’armée. Pour cette phase elle se rendait elle-même dans le camp, accompagné de cinq ou six militaire en qui elle avait pleine confiance, et rendait visite aux familles ayant des enfants en bas âge. Elle leur proposait – en échange d’un silence absolu – de placer les enfants dans des familles d’accueilles. La dernière étape était la moins drôle – pour peu que les autres le soient – elle passait faire le ménage avec un vingtaine d’hommes, ils sortaient les Ishbals à coup de pied dans le derrière et en arrêtaient deux ou trois pour la forme. Son problème était qu’aujourd’hui elle avait affaire à un bidonville remplit uniquement de femmes, d’enfants et de vieillards. La plupart étaient en plus infirmes ou blessés, et elle ne pouvaient pas se résoudre à la chasser par la méthode habituelle.



Alors qu’elle cogitait encore la serrure cliqueta. Sophie dû faire un effort pour ne pas porter sa main sur son pistolet – c’était sûrement Roy qui rentrait. Elle avait honte de stresser ainsi à chaque fois qu’elle rentrait dans une pièce, ou que quelqu’un rentrait, mais elle savait tant de petits secrets de l’armée qu’elle ne dormait plus vraiment tranquillement depuis longtemps. Lorsqu’elle reconnu les sifflotements de son frère – elle ne lui demanderait jamais mais elle était persuadé qu’il avait pris cette habitude de siffloter en entrant pour la rassurer – elle se détendit. Elle se secoua la tête pour remettre ses idées en place, elle avait perdue le fil de ses pensées.

- Salut !! lança Roy joyeusement en jetant son manteau – au grand désespoir de Sophie qui savait qu’elle devrait le ranger elle-même – sur une chaise.

- Salut, répondit Sophie sans bouger du canapé.

- Qu’est-ce que tu fais ? s’inquiéta Roy en fronçant les sourcils, voyant sa sœur allongée dans le canapé comme une mourante.

- Je réfléchis…

- Fait attention à ne pas user trop de tes neurones hein… grommela Roy en allant se sortir une bière du frigo.

« Crétin » pensa Sophie à présent totalement déconcentrée – mais elle ne pouvait pas s’ne plaindre, elle savait bien que si elle voulait réfléchir en paix il fallait qu’elle s’enferme dans son bureau à la caserne.

- Tu es allée voir Tucker ? demanda Roy en s’asseyant sur une chaise en face d’elle.

Sophie se releva lentement.

- Oui.

- Alors ? Comment t’a-t-il parut ?

- Stressé.

- Il a quelque chose de prêt pour l’examen ?

- Non, je ne pense pas. Et à mon avis il n’est pas prêt d’avoir quelque chose. Il a dit qu’il travaillait sur une « vrai chimère qui parle, et qui répond ».

La mine de Roy s’assombrit soudainement.

- Une vrai ?

- Ses explications ont été un peu confuses sur ce point, je suis certaine qu’il à dit qu’il travaillait sur ça, mais que ça m’a tout l’air d’une moitié de vérité.

- Cela sous entend que la dernière était fausse…

- Qu’est-ce qui te tracasse exactement ? demanda Sophie de plus en plus intriguée.

- Eh bien à l’époque tout le monde était émerveillé de voir une chimère parler, personne n’a cherché à savoir de quoi elle était constituée. Moi ça m’intriguait vraiment que cette chimère ait pu parler : je n’en sais pas grand-chose sur le sujet, mais j’en sais assez pour pouvoir dire que faire une chimère c’est sélectionner les parties désirées de différents animaux. Ce qui veut dire que si la chimère a des poils…

- Un des animaux la constituant en avait, finit Sophie qui comprenait. Donc si la chimère parle c’est qu’elle a des cordes vocales semblables aux nôtres. Et un cerveau comme le nôtre aussi.

- Or je ne vois pas quel animal en aurait – un perroquet peut-être ? Alors j’ai vérifié, mais avant son examen Tucker n’a commandé aucun cobaye spécial.

- Comment a-t-il fait alors ?

Roy haussa les épaules puis fronça les sourcils, ce qui : montrait combien cette affaire le préoccupé.

- Peut-être a-t-il mélangeait les cordes vocales de plusieurs animaux afin de reproduire les nôtres, proposa Sophie en se palpant la gorge.

Roy ne répondit pas tout de suite :

- S’il avait fait ça pourquoi n’a-t-il jamais révélé le mélange nécessaire ?

Sophie réfléchit :

- Il ne voulait peut-être pas que ça se sache.



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MessageSujet: Re: Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies   Alchimiste de la Lune IV _  l'Alchimiste tisseur de Vies Icon_minitimeSam 30 Aoû - 14:40



- C’est un scientifique Sophie ! soupira Roy, je ne le connais pas beaucoup mais je suis persuadé qu’il est du genre à vouloir que tout le monde sache ce qu’il a fait. S’il voulait qu’on ne découvre pas ses travaux il se serait enfui… comme certain…

- Et pourtant il ne s’est ni enfui, ni vanté.

- Ce qui peut vouloir dire deux choses : ou il n’est pas très futé, ou quelqu’un de l’armée est au courant.

Sophie acquiesça :

- Cette personne doit savoir tout ce qu’il y a à savoir.

- Bon, dit Roy en regardant sa montre et se levant, il est l’heure.

- L’heure ? demanda Sophie en regardant sa propre montre.

- L’heure de mon rendez vous avec Jeannette, le temps que j’aille me changer et…

Le temps que l’information arrive au cerveau de Sophie et soit enregistrée et traduite celle-ci devint toute rouge.

- Mais hier c’était… tu sors encore avec une autre ?

- Tu sais que j’ai bon nombre d’admiratrice, s’exclama Roy, un sourire espiègle aux lèvres, en montant les escaliers, je ne peux me permettre d’en décevoir aucune…

- Mais c’est pas une raison, grogna sa sœur en allant d’un pas furieux dans la cuisine, elle mangerait toute seule ce soir.





Deux jours plus tard.



Alors qu’elle introduisait une cuillère de céréales dans sa bouche Roy entra en trombe dans le salon.

- Quoi ? demanda-t-elle la bouche plein, en fronçant les sourcils – sans doute avait-il oublié son porte monnaie, ou son gant, ça lui arrivait souvent.

- J’ai demandé à Hughes de faire des recherches…

Sophie se redressa, c’était sérieux.

- Impossible de mettre la main sur l’examinateur de Tucker, reprit son frère en s’asseyant en face d’elle. Par contre lorsqu’il a fouillé dans les dossiers de Tucker ça lui a sauté aux yeux…

- Quoi ? s’impatienta Sophie en avalant les céréales.

- Sa femme….

Sophie se leva si brusquement qu’elle renversa son bol.



Elle était presque arrivée. Dans le ciel des nuages noirs s’amoncelaient, reflet de la colère qui hantait la jeune fille, et le tonnerre se fit entendre dans le lointain, comme un roulement de tambour. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne se mette à pleuvoir. Le poste de radio grésilla.

- Voiture numéro 16, vous me recevez ? Ici l’adjudant Fuery.

- Cinq sur cinq adjudant.

- Quelle est votre position ?

- Je viens d’arriver devant la maison du suspect, répondit Sophie en garant la voiture.

- Le colonel dit « Pas d’imprudence !».

- Ce n’est pas mon genre, répondit Sophie avec un grand soupir.

Elle entendit Roy raller dans le fond sonore de la radio et étouffa un fou rire.

- Edward et Alphonse viennent d’arriver aussi, lui indiqua Fuery.

- Très bien, j’y vais.

- Bonne chance.

Lorsqu’il sortit de la voiture le ciel se déchira et un déluge de trombes d’eau s’abattit sur sa tête. Ed et Al était en effet déjà arrivés, ils se tenaient sous le perron. Elle cria pour les appeler mais la pluie couvrit sa voix et elle dû courir pour les rejoindre alors qu’ils entraient dans la maison.

- Sophie ? s’étonna Edward en la voyant apparaître dans son champ de vision. Mais qu’est-ce qu’il y a ?

Elle hésita avant de répondre.

- Je dois vérifier quelque chose, se justifia-t-elle.

Elle ne se sentait pas le courage de leur expliquer.

- Où est Tucker ? demanda-t-elle.

Edward haussa les épaules.

- On ne sait pas. On a toqué, et comme personne ne venait ouvrir on est rentré…

- Mr Tucker ? appela Alphonse.

Aucune réponse ne se fit entendre. Tous les trois avancèrent dans le couloir à la recherche du scientifique.

- Il y a quelqu’un ? appelèrent Edward et Sophie en même temps.

Ils se rendirent dans le salon, dans les chambres, passèrent par la bibliothèque mais ne trouvèrent personne. Nulle trace ni de Tucker, de Nina ou même d’Alexander.

- Je n’aime pas ça… dit Sophie en sortant son pistolet.

Alphonse déglutit (enfin, fit un bruit qui ressemblait à un « gloups » puisqu’une armure ne déglutit pas) tandis qu’Ed fronçait les sourcils.

- Tu as une idée de ce qu’il se passe ici ? s’inquiéta Ed.

- Mouais, grogna Sophie, allons voir dans son labo.



Ils descendirent les escaliers qui les menèrent là où se trouvaient les chimères de Tucker. Sophie retint un haut le cœur. Elle ne portait déjà pas l’Alchimie dans son cœur, mais l’art de créer des chimères la révulsait particulièrement. Soudain ils entendirent des bruits venant d’une pièce adjacente. Il entra, suivit d’Alphonse, Sophie préféra s’attarder sur les notes laissées par Tucker sur une table qui trônait au milieu de l’étrange bestiaire.

- Oh vous voilà ! entendit-elle dire Ed, qui semblait soulagé.

- Ah vous tombez bien, répondit Tucker d’une voix étrangement feutrée et visiblement enchanté. Admirez mon chef d’œuvre.

Sophie sep laqua un peu plus contre la porte pour écouter un peu mieux ce qui allait se dire. S’il avait bien fait ce à quoi elle pensait, elle n’aurait aucun moyen de le prouvait si elle l’arrêtait maintenant car il ne parlerait jamais devant elle. Par contre il se méfierait moins d’Edward.

- Voici une chimère qui comprend notre langue.

Ed écarquilla les yeux, surpris et fasciné de voir une telle chimère.

- Regardez bien… tu es prête ? Je te présente Edward…

- Ed… Edward ?

Sophie crispa ses mains sur son pistolet lorsqu’elle reconnu les intonations de la voix de Nina dans celle de la chimère.

- C’est très bien, la félicita Tucker.

Sophie se dépêcha d’attraper le téléphone qui se trouvait dans la salle. Tout en écoutant ce qu’il se disait dans la pièce adjacente elle composa directement le numéro du bureau de Roy. Tucker étant dans l’armée elle n’eut pas a passer par le standard pour pouvoir parler à son frère. Il y eu une tonalité puis il décrocha.

- On va… jouer ? articula la chimère avec difficulté.

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MessageSujet: Re: Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies   Alchimiste de la Lune IV _  l'Alchimiste tisseur de Vies Icon_minitimeSam 30 Aoû - 14:41



Au silence qui se fit Sophie comprit qu’Edward venait de découvrir la vérité. Sophie dirigea l’émetteur du téléphone vers la pièce où se trouvaient les autres pour que Roy puisse entendre ce qui allait se dire.

- Mr Tucker… quand avez-vous fait pour la première fois une chimère comme celle-ci ?

- Voyons, voyons… il y a deux ans…

Les doigts de Sophie serraient le combiné de téléphone si fort que ses jointures en étaient blanches.

- Et quand est-ce que votre femme vous a quittée ?

- … Il y a deux ans.

- Je peux vous poser une autre question ? Où sont passés Nina et Alexander ?



A partir de cet instant Sophie s’empêcha d’écouter un mot de ce qu’il se disait. Elle ne voulait pas entendre. Mais Ed criait si fort qu’elle avait beau se concentrer elle ne pouvait qu’entendre. Elle se sentait mal, son cœur battait faiblement et elle suait un peu, l’estomac en vrac.

- Tu crois peut-être qu’on a le droit de jouer avec la vie des gens !! s’exclama Edward plus énervé que jamais.

Sophie se reprit, elle sentait que ça allait mal tourner. Mais il lui fallut quand même un certain temps avant de pouvoir bouger sans malaise.

- … c’était pas « jouer avec la vie des gens » ??

Au bruit Sophie comprit qu’Ed venait de frapper Tucker, et pas doucement. Elle jura et, laissant tomber le téléphone, se précipita dans la pièce. Tucker émettait un drôle de bruit, qui devait être un éclat de rire, mais qui se noyait dans le sang.

- C’est faux, explosa Edward.

Sophie poussa Alphonse, qui ne bougeait pas tant il était abasourdis, pour pouvoir intervenir.

- Comment ça c’est faux ?

- Arrêtez ! ça suffit ! s’exclama Sophie en couvrant la voix de Tucker.

- Arrêtes tes salades ! hurla Ed, trop concentrait sur Tucker pour se préoccuper de Sophie.

- Ed ça suffit !! répéta Sophie en s’interposant entre lui et Tucker.

- Tu savais que c’était dangereux… continuait Tucker qui commençait vraiment à taper sur les nerfs de Sophie.

Ed quant à lui ne semblait pas décidé à lâcher le scientifique.

- … Mais la tentation était trop grande.

- Ne l’écoute Edward. Taisez-vous vous !

- Tu savais, répéta Tucker.

- LA FERME !! tonna Ed en poussant violemment Sophie pour pouvoir frapper Tucker.

- Ce n’est pas en faisant ça que les choses vont changer Edward ! essaya Sophie. Arrête ! Ne le laisse pas te manipuler comme ça.

- Ce salaud à utilisé sa fille !! vociféra Ed avec des yeux de déments.

- Je sais Ed, mais quand même ! Alphonse fait quelque chose, supplia Sophie en se tournant vers l’armure géante.

Mais Al ne semblait toujours pas prêt à bouger. Sophie se releva en grimaçant et chargea son pistolet. Le « clic » qui résonna dans la pièce eut pour effet de calmer tout le monde. Calmement, Sophie s’approcha de Tucker et posa le canon de l’arme contre sa tempe. Ed s’immobilisa, Tucker aussi.

- Vous n’allez quand même pas… commença-t-il.

- Fermez-la, dit Sophie d’une voix calme, mais dont les intonations trahissaient la colère.

Tucker ravala sa salive et obtempéra.

- Lâche-le Ed, dit doucement Sophie.

Comme le garçon ne semblait pas réagir Sophie répéta plus durement :

- Lâche-le Edward, c’est un ordre.

Ed serra les dents et baissa les yeux, indécis. Alphonse se mit alors en mouvement et attrapa fermement le bras de son frère. Au bout de deux longues minutes le Fullmetal Alchimiste lâcha enfin son défouloir.

Sophie releva son pistolet du front du scientifique en soupirant, elle avait bien cru qu’Ed ne s’arrêterait jamais.

- Héhé on sauve les apparences hein ? coassa Tucker.

Sophie serra les dents et leva la tête vers le plafond, exaspérée. « Je vais le tuer… encore un mot et je le bute » se répétait-elle.

Edward, moins diplomate, s’apprêtait à revenir à l’assaut mais son frère le retint en tirant sur son bras.

- Arrêtes Edward ! dit-il plutôt calmement.

Edward se dégagea de la prise de son frère et partit bouder dehors, furibond.

- Vas-y, sors !! s’étrangla Tucker un sourire aux lèvres.

- Mr Tucker, dit Alphonse avant que Sophie n’ait pu réagir, un mot de plus et je vais vraiment m’énerver.

Tucker déglutit avec difficulté, Sophie sourit, soulagée qu’Alphonse ait réagit avant qu’elle ne fasse une bêtise.

- Vous êtes en état d’arrestation, dit Sophie en menottant l’Alchimiste Tisseur de Vies, vous connaissez vos droits, mais je vous préviens : si vous dite un seul mot je ne réponds de rien.

De toute façon elle le bâillonna, elle ne préférait pas risquer de le tuer par mégarde. Elle se mordait les lèvres en pensant à ce qu’il se serait passé si elle aussi c’était énervée. Puis elle sortit pour raccrocher le téléphone, après avoir rassurée Roy quant à son état – à elle – et celui de Tucker.





- Beau travail, la félicita Roy.

- Mmm, fut la seule chose qu’elle réussit à répondre.

Assise dans le canapé en face du bureau de son frère, les bras croisés, elle se balançait légèrement d’avant en arrière, comme pour se bercer.

- Quelque chose ne va pas ?

- Ce qui ne va pas c’est que je ne comprends pas. Comment pouvait-il être désespéré au point d’utiliser sa fille et sa femme ? qu’espérait-il avoir en échange ? son travail comptait tellement pour lui qu’il était prêt à sacrifier sa famille ? à l’utiliser à des fins inutiles ?

- Un jour quelqu’un m’a dit, commença Roy en regardant par la fenêtre de son bureau le ciel remplit de nuage gris, « Un alchimiste tout au long de sa vie se doit de poursuivre la vérité. S’il perd de vu cet objectif il dépérit ». Tucker ne savait peut-être plus ce qu’il cherchait.

Sophie grogna pour montrer qu’elle avait écoutée mais ne répondit pas, elle ne comprenait pas quand même.



De Fullmetal Alchemist – Hiromu Arakawa (Auteur)

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MessageSujet: Re: Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies   Alchimiste de la Lune IV _  l'Alchimiste tisseur de Vies Icon_minitimeLun 8 Sep - 15:44

Avant d'émettre tout commentaire, je tiens à signaler devant tous que si j'apprécie Charlie, Ed-sama est toujours le numéro dans mon coeur... Mon amour pour lui est sans limite!

*lueur de folie passagère dans le regard*

Hem hem...

Bref...

Vraiment bien...! Tu es fidèle au manga et j'aime bien ça ^^

La seule chose dommage sont les quelques fautes d'orthographe ici et là, mais personne n'est dieu... ^^ Une bonne relecture et on n'y vera que du feu! XD

Je me rejouis de lire la suite, comme toujours!!
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MessageSujet: Re: Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies   Alchimiste de la Lune IV _  l'Alchimiste tisseur de Vies Icon_minitimeMar 9 Sep - 17:56

ouais moi aussi j'aime bien suivre le manga mais j'avoue que c'est plus simple quand c'est complètement inventé (comme prise d'otage ou a la rigueur l'épisode I a Ishbal)
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MessageSujet: Re: Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies   Alchimiste de la Lune IV _  l'Alchimiste tisseur de Vies Icon_minitimeMar 9 Sep - 21:08

y'avait pas moyen de réduire les caractères où c'est mon navigateur qui fait des siennes ??
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Adralya
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MessageSujet: Re: Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies   Alchimiste de la Lune IV _  l'Alchimiste tisseur de Vies Icon_minitimeMer 10 Sep - 9:44

Moi aussi, les caractères sont plus gros...

Bref...

Oui, c'est sûr que c'est plus simple... Tu ne dois pas suivre les dialogues les actions et tout le tralala...
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MessageSujet: Re: Alchimiste de la Lune IV _ l'Alchimiste tisseur de Vies   Alchimiste de la Lune IV _  l'Alchimiste tisseur de Vies Icon_minitime

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